Mobiliser les connaissances pour la découvrabilité: un guide co-construit par et pour le milieu artistique
En 2023, j’ai eu le privilège d’accompagner Culture Outaouais pour la mise en place d’une cohorte offrant à huit organisations artistiques et culturelles l’opportunité d’améliorer leur visibilité auprès de leur public. Sous la coordination de Taimi Tovar, agente de développement numérique à cette époque, cette cohorte visait le développement des compétences en matière de découvrabilité. Conférences, formations, et cliniques menées par des expert(e)s du numérique ont permis de nourrir cette démarche. J’ai eu la chance de faire partie de ces expert(e)s en accompagnant ces organismes dans la réflexion autour de leur plan de découvrabilité.
En 2024, ce travail a pris un nouveau souffle avec un nouveau mandat axé sur le transfert de connaissance, réalisé en collaboration avec ma précieuse collaboratrice Martine Rioux. Notre objectif était de mettre en place un processus de mobilisation des connaissances, en coconstruction avec les participant(e)s de la cohorte, menant à la création d’un guide.
Encore un guide sur la découvrabilité, direz-vous?!
Celui-ci, pourtant, se distingue par sa volonté d’être bien plus qu’un répertoire de bonnes pratiques : il propose un regard croisant la perspective des spécialistes avec celle des professionnel(le)s du secteur des arts et de la culture sur la découvrabilité.
Vous avez sans doute déjà vu cette image célèbre de l’iceberg du transfert de connaissances. Outre les connaissances explicites (les savoirs) — la cime visible de l’iceberg — ce qui me passionne avant tout, ce sont les connaissances tacites (les savoir-faire), celles qui reposent sur les pratiques et les expériences des apprenant(e)s. C’est dans cette optique que nous avons choisi de documenter les bonnes pratiques à deux niveaux :
- Les connaissances explicites ou théoriques transmises par les expert(e)s-formateur(trice)s.
- Les connaissances tacites ancrées dans le savoir-faire et l’expérience des participant(e)s.
L’outil résultant de cette démarche a donc été réalisé en coconstruction avec les membres de la cohorte, documentant plusieurs thèmes à travers des aide-mémoires et des exemples inspirés des milieux artistiques. Ce guide est un témoignage vivant de l’interaction entre le savoir formel et les savoirs acquis sur le terrain, dans l’espoir qu’il serve à d’autres comme source d’inspiration et d’échange.
Je tiens à remercier Isabelle Plouffe, directrice du numérique, qui a finalisé le processus par la création de l’outil et la réalisation d’un événement de transfert dans le cadre de la rentrée culturelle le 19 septembre dans la région de l’Outaouais. Au sein d’une organisation apprenante, comme Culture Outaouais, il se doit avoir des personnes inspirant(e)s qui croient à la mobilisation des connaissances. Merci Isabelle pour cette confiance.